Ce que l’on ne vous dit pas sur l’auto-sabotage

Vous avez un objectif qui vous tient à cœur. Peut-être un projet pro, une envie de vous affirmer, de changer quelque chose dans votre quotidien.


Mais à chaque fois que vous essayez de passer à l’action, vous reculez. Vous doutez. Vous tergiversez. Puis vous vous en voulez.

Ce va-et-vient intérieur, épuisant et frustrant, a un nom : l’auto-sabotage.

Ce n’est pas un manque de volonté, c’est un excès de protection.

Contrairement à ce qu’on pense souvent, l’auto-sabotage n’est pas une preuve de paresse ou de faiblesse. C’est en fait un mécanisme de défense.

Votre esprit, confronté à une situation perçue comme risquée, cherche à vous éviter la douleur : celle de l’échec, du rejet, du jugement, ou même de la réussite (oui, elle peut aussi faire peur).

Cela peut se traduire par :

  • de la procrastination,
  • de l’auto-critique intense,
  • des excuses constantes,
  • une paralysie au moment de décider.

Ces comportements sont des tentatives d’évitement. Ils créent une illusion de sécurité… mais au prix de votre épanouissement.

L’anxiété amplifie toutes les peurs latentes. Elle pousse à tout anticiper, à imaginer le pire, à rechercher des garanties impossibles.


Votre cerveau cherche alors désespérément à éviter la menace – même quand cette menace est simplement de sortir de votre zone de confort.

Quelques pensées typiques liées à l’anxiété :

  • “Et si je me ridiculise ?”
  • “Et si je ne suis pas à la hauteur ?”
  • “Et si les autres me rejettent ?”
  • “Et si je réussis, mais que je dois toujours faire plus après ?”

Sous l’auto-sabotage, il y a souvent une tentative inconsciente de fuir une émotion désagréable : la peur, la honte, l’incertitude.

Un exemple concret : Emma et la peur d’oser

Emma veut lancer sa micro-entreprise depuis deux ans. Elle a l’idée, les compétences, le soutien de ses proches. Mais chaque fois qu’elle commence à avancer (préparer son site, contacter des clients, publier sur les réseaux), elle se sent paralysée.


Elle passe des heures à peaufiner des détails, puis finit par tout abandonner en pensant :
“Je ne suis pas faite pour ça.”

En thérapie, elle découvre que derrière ce blocage se cache une peur du jugement : peur de ne pas être assez professionnelle, peur de décevoir, peur d’être visible.

En travaillant sur ces pensées anxieuses, Emma apprend à agir même avec la peur, et à remplacer la recherche de perfection par le droit à l’erreur.

Quelques clés pour commencer à vous libérer

  1. Identifiez vos freins automatiques
    Commencez par observer les moments où vous vous bloquez :
  • Que vous dites-vous intérieurement ?
  • Quelle émotion est présente juste avant que vous arrêtiez d’agir ?
  1. Reformulez vos pensées anxieuses
    Ex. : “Et si je rate ?” → “Et si c’était une opportunité d’apprendre ?”
  2. Pratiquez l’action minimale
    Demandez-vous : “Quel est le plus petit pas que je peux faire aujourd’hui, qui va dans le sens de ce que je veux, sans que ce soit trop effrayant ?”

Exemples :

  • Préparer une ébauche, pas un plan entier.
  • Parler de votre projet à un·e ami·e bienveillant·e.
  • Vous inscrire à une newsletter sur le sujet qui vous intéresse.

Et la thérapie dans tout ça ?

En TCC (thérapies cognitives et comportementales), on travaille sur :

  • l’identification des schémas de pensées négatifs,
  • la mise en place d’expositions progressives pour apprivoiser la peur,
  • le développement de l’auto-compassion : une autre façon de se parler à soi, plus juste, plus encourageante.

Ce travail vous aide à sortir de l’auto-sabotage en douceur, sans vous brusquer, en reconstruisant la confiance en vous pas à pas.

Si vous vous reconnaissez dans ces blocages, c’est que vous êtes déjà en train de prendre conscience de ce qui vous freine.
Et cette prise de conscience est un premier pas précieux.

Je vous accompagne avec une approche bienveillante et concrète, pour vous aider à dépasser l’anxiété et retrouver une liberté d’agir.